Montréal, le 6 avril 2017 – La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a présenté aujourd’hui son mémoire sur la Politique de développement culturel 2017-2022 de la Ville de Montréal dans le cadre des consultations menées par la Commission culture et vie urbaine.
« La culture est un élément central de l’identité de Montréal, et la ville mérite pleinement son titre de métropole culturelle. Nos recommandations visent à faire en sorte que nos produits culturels rejoignent le plus grand nombre d’individus et à favoriser une efficience accrue au sein de l’industrie. La Chambre propose que la prochaine Politique porte une attention particulière aux trois axes suivants : la stimulation de la demande, la création de masses critiques et le maintien d’une approche de collaboration en soutien au secteur de la culture », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Agir sur la demande culturelle
« Beaucoup d’efforts ont été déployés au cours des dix dernières années pour soutenir l’offre culturelle de nos créateurs. Malheureusement, nous constatons que la demande du public n’est pas toujours à la hauteur de l’offre. La Politique culturelle doit miser sur une culture de proximité qui s’inscrirait dans le quotidien des Montréalais grâce au développement des Quartiers culturels. Tous les acteurs peuvent jouer un rôle important. Par exemple, les commerces de proximité et les sociétés de développement commercial peuvent jouer un rôle accru dans la diffusion d’information sur l’offre culturelle et ainsi stimuler la demande dans tous les secteurs de la métropole. Nous sommes convaincus que la population montréalaise en général et les créateurs en particulier pourraient bénéficier de politiques publiques axées sur le développement de la demande », a dit Michel Leblanc.
« La Politique doit permettre à nos produits culturels de rejoindre de nouveaux publics à l’extérieur de la métropole. Un accent doit être mis sur les Québécois des autres régions ainsi que sur les touristes, deux clientèles que nous peinons à attirer en dehors de la haute saison. La Politique culturelle de la Ville doit continuer de miser sur l’élan que lui fournissent chaque année ses grands événements culturels. Elle doit également favoriser la diversification de l’offre culturelle et le rayonnement de celle-ci à l’international tout au long de l’année », a continué Michel Leblanc.
Renforcer le développement de l’offre culturelle par la création de masses critiques
« Il est essentiel que la Politique culturelle favorise l’émergence de masses critiques et le partage des ressources et des infrastructures. L’industrie culturelle se caractérise par son haut niveau de fragmentation. Une certaine consolidation de l’industrie permettrait aux plus petits joueurs de rejoindre un public élargi, d’offrir un produit de meilleure qualité, de se projeter à l’international et de pouvoir vivre plus confortablement de leur art », a poursuivi Michel Leblanc.
« Le secteur de la culture doit également tirer pleinement profit du virage numérique, non seulement pour la diffusion de ses créations, mais également pour son financement. La Chambre recommande la création d’un portail qui centraliserait l’information sur l’ensemble des campagnes de sociofinancement. Cela permettrait d’élargir le spectre des donateurs potentiels et d’obtenir des fonds plus difficilement accessibles aux petites organisations. L’objectif n’est pas de se substituer aux sites de sociofinancement actuels, mais plutôt de mieux faire connaître les initiatives au grand public québécois », a ajouté Michel Leblanc.
Stimuler les partenariats avec les industries créatives et maintenir un forum de concertation
« La Chambre est d’avis que le secteur privé doit continuer de jouer un rôle significatif dans le dispositif de soutien à la culture. C’est pour cela que nous recommandons de maintenir un forum de concertation sur le milieu culturel afin de réunir autour d’une même table les représentants des secteurs public et privé. De plus, nous estimons que la prochaine Politique devrait viser à multiplier les collaborations entre les artistes et les industries créatives, sources de synergies profitables », a conclu Michel Leblanc.
Le mémoire de la Chambre peut être consulté en cliquant ici.
À propos de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte plus de 7 000 membres. Elle a pour mission d’être la voix du milieu des affaires montréalais et d’agir pour la prospérité de la métropole. Elle s’engage dans des secteurs clés du développement économique en prônant une philosophie d’action axée sur l’engagement, la crédibilité, la proactivité, la collaboration et l’avant-gardisme. La Chambre offre également une gamme de services spécialisés aux particuliers et aux entreprises de toutes tailles afin de les appuyer dans leur croissance ici et à l’international.
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Source :
Guillaume Bérubé
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