CES 2017 – Ce que j’en retiens

Variété des technologies intelligentes; conférence sur le phénomène des « trolls »; échange avec le ministre fédéral de l’innovation : apprenez-en plus sur ces thématiques 100% CES avec Louis-Pierre Gravelle, avocat, ingénieur et agent de brevets au Canada et aux États-Unis, associé chez Robic .

Témoignage :

J’ai assisté pour la première fois cette année au Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas. Ce qui m’a persuadé d’y aller : l’opportunité d’accompagner une délégation d’entreprises québécoises à l’événement, menée par les experts Acclr de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Échanges avec les entreprises canadiennes et le ministre fédéral de l’innovation

Le premier événement auquel j’ai assisté fut une réception dans le cadre de Canada Connects, où les entreprises québécoises ont pu rencontrer leurs homologues provenant de l’Ouest canadien, et ont surtout eu la chance de discuter avec le Ministre de l’innovation, de la science et du développement économique, M. Bains. La présence d’un ministre fédéral au CES est une première dans l’histoire de ce salon. Non seulement, M. Bains a pu faire le tour des entreprises canadiennes sur le plancher, mais il a également participé à un panel ayant pour thème « Les villes intelligentes ». On dira bien ce qu’on voudra, mais la présence du Ministre à CES est un signal assez clair que le présent gouvernement met de l’emphase sur l’innovation. C’est encourageant pour les entreprises québécoises et canadiennes.

Diversité des technologies intelligentes et absence des « cleantech »

Pour ce qui est du tape-à-l’œil, il y en avait pour tous les goûts. Des écrans télé 4K en OLED, extrêmement minces, aux robots domestiques (un café avec votre journal?), en passant par les imprimantes 3D, la pléthore d’objets connectés en tout genre, les autos intelligentes, les drones… presque tout se retrouvait dans un stand d’exposition. Les constructeurs automobiles dominaient d’ailleurs le salon avec leurs véhicules connectés, traditionnels, hybrides ou électriques. BMW avait un kiosque à l’extérieur où les plus patients pouvaient faire un essai routier des derniers modèles, des séries 1 à la toute dernière i8.

Ce qui a brillé par son absence, à mon goût, est tout ce qui est lié aux technologies « vertes ». Je n’ai remarqué qu’un exposant présentant des piles rechargeables, et une seule compagnie qui présentait des panneaux solaires.

Le phénomène de « trolls » dans les technologies

Ayant parcouru des kilomètres pour visiter les différents salons, ce n’est pas un gadget hyper-cool caché dans un racoin du CES qui m’a le plus marqué, mais plutôt une conférence. « Trolls and Tech : How to Fix Patents » était une discussion entre entrepreneurs représentants législatifs, sur le problème des trolls aux États-Unis et la manière de le régler.

La discussion s’est ouverte par une allocution de la Commissaire aux brevets du USPTO, Michelle Lee. Première commissaire à assister à CES en 2016, Mme Lee a réitéré l’expérience cette année. Elle a souligné que la problématique reliée aux trolls est en partie due à la plus faible qualité des brevets émis au début du siècle. Pour y pallier, Mme Lee a mis en valeur les initiatives mises en place sous son régime d’améliorer la qualité, les délais de traitement, et les outils mis à la disposition des examinateurs.

Les conférenciers ont mis en exergue que le phénomène des trolls siphonnait 1.5M$ par semaine des entrepreneurs, PME et autres acteurs de l’économie américaine.  Reconnaissant les efforts déployés par Mme Lee, Julie Samuels, de TECH NYC, a quand même interpellé le Congrès américain pour son inaction dans les dernières années face à ce phénomène.

Cette discussion me rappelle à quel point il est impératif, pour les entreprises québécoises et, plus largement, canadiennes qui s’apprêtent à se lancer sur le marché américain, de faire des recherches en liberté de fabrication.  Ce travail devrait s’effectuer dès que le produit est sur le point d’être lancé, ou, encore mieux, au stade de la conception.  En effet, les recherches réalisées en amont de la commercialisation, et idéalement mises à jour régulièrement, permettront à l’entreprise, d’une part, d’éviter d’explorer des pistes de solutions déjà été étudiées par d’autres, et, d’autre part, d’identifier à temps les risques potentiels de recevoir une mise en demeure. À partir du moment où le risque est identifié, il est bien moins coûteux de s’ajuster au stade du développement qu’au moment où on met en marché un produit fini.

 

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